« Que puis-je dire… c’est l’un des meilleurs… je dirai le meilleur, groupe de Dance Music de tous les temps… J’adore ce groupe et je remercie Dieu d’avoir eu l’opportunité de travailler avec vous tous… » Barbara Tucker – avril 2008
J’ai trouvé ce commentaire il y a quelques semaines, sur le blog de Robert Clivillés.
Difficile de dire si le duo Clivillés & Cole, plus connu sous le nom de C+C Music Factory fut vraiment le meilleur groupe de Dance de tous les temps, mais ils donnèrent assurément une nouvelle dimension au rôle de remixer/producteur dans les productions dance et pop, ouvrant ainsi la voie à d’autres DJ’s talentueux comme David Morales par exemple.
Bien sûr des remixers comme Shep Pettibone s’étaient déjà fait un nom dans le milieu de la pop commerciale, mais David Cole et Robert Clivillés ne se limitèrent pas seulement au remix et devinrent rapidement des producteurs/managers émérites.
Clivillés & Cole furent des pionniers dans tout ce qu’ils faisaient. Leur style couvrait un spectre musical allant du freestyle à la pop en passant par le R&B, le Hip-Hop, le Garage et la House.
Dans toutes leurs productions on retrouve le souci du détail, de la perfection. Des versions longues (dépassant les 10 minutes parfois), des remixes déclinés en 5 ou 6 versions (là où les autres vous offraient seulement un vocal, un instru et un dub), des pochettes luxueuses, des doubles packs…
David Cole en attendant d’être reconnu comme artiste à part entière, travaillait en tant que claviériste pour Shep Pettibone et Arthur Baker.
Lassé de ne pas voir créditées ses prestations au piano ou au remix comme sur ‘Janet Jackson – The pleasure principle’, il finit par accepter la proposition de son ami Robert en créant avec lui le concept de C+C Music Factory.
Avant sa rencontre avec David, Robert Clivillés dirigeait deux petits labels indépendants, New York Groove Records et Grooveline Records.
Sa connaissance du milieu et son approche de producteur lui permirent par la suite de signer chez Columbia, une major (rachetée plus tard par Sony). A partir de ce moment là, le duo bénéficia de moyens sans équivalent dans le milieu, accédant ainsi au catalogue prestigieux et au carnet d’adresses de Columbia.
Aretha Franklin, Mariah Carey, Grace Jones, Michael Jackson… les productions et les remixes s’enchaînèrent pour le plus grand bonheur des fans, dont je faisais bien sûr partie.
2 albums plus tard et après d’innombrables remixes, la maladie frappe David Cole, qui s’éteint en janvier 1995, peu avant la sortie de leur troisième album. C’est la fin de C+C Music Factory…
Le duo laisse derrière lui quelques 35 récompenses internationales dont 5 American Music Awards, 1 Grammy Award et près de 150 millions de disque vendus. Une performance que très peu d’artistes étiquetés ‘Dance Music’, auront pu atteindre à ce jour.
Mais le véritable héritage laissé par Cole & Clivillés, ce sont avant tout ces merveilleux remixes comme par exemple celui de Lisa Lisa & Cult Jam – Let the beat hit ’em que nous détaillerons aujourd’hui.
Produit en 1991 et sorti sur Columbia, Let the beat hit ’em est un titre emblématique représentatif de la qualité et de l’ingéniosité du travail de Robert Clivillés & David Cole.
Sur Discogs, on trouve pas moins de 3 pressages US différents… le disque vinyle ayant été sans doute repressé plusieurs fois, face au succès.
Je vous propose cependant de nous intéresser plus bas au maxi-CD US, un joyau plutôt rare et qui a pour avantage de réunir tous les mixes des premiers pressages.
Lisa Lisa & Cult Jam – Let The Beat Hit ‘Em
Maxi CD US
1991 – Columbia
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On démarre avec le Paradise Garage Club Mix⭐⭐⭐ qui fut décliné en edit avec la 5 Minute House Version (présente aussi sur le CD avec 2 autres radio mixes).
Les premières secondes vous donnent des frissons avec une intro piano, une basse bien lourde suivie par la voix de Lisa Velez en boucle et son fameux »pa-la-la-la… pad’em » que l’on a immédiatement envie de fredonner.
Grosse reverb sur les vocaux et une rythmique typiquement freestyle… Ca pulse !
Ce mix est une succession de boucles, alternant partie vocale et instrumentale. Le morceau se termine par quelques accords au synthé lead… un régal !
C’est également cette version qui a été utilisée pour le clip.
Ambiance très différente sur le Brand New Super Pumped-Up C&C Vocal Club Mix⭐⭐⭐.
Sur l’intro, le rythme est plus lent avec un rhodes trémolo en background… puis évolue vers une rythmique house régulièrement entrecoupée de samples d’émissions TV, ou issus de films. Les chœurs du refrain sont puissants et superbes… en particulier sur la fin du morceau.
Let the beat hit ’em…
let the music take control…
the beat goes…
round & round and up & down…
Cette version a vraiment cartonné.
Le Brand New Super Pumped-Up C&C Instrumental Mix est un peu un edit de la version longue, mais comporte des samples différents (cf. 2’22).
J’ai trouvé deux versions du clip sur la toile, assez similaires et avec une Lisa Lisa très sexy (LL… Get funky!!!).
Lisa Lisa & Cult Jam – Let The Beat Hit ‘Em (The Remixes)
12″ US
1991 – Columbia
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Egalement appelé Let The Beat Hit ‘Em (part. 2), ce maxi vinyle sort lui-aussi en 1991, toujours chez Columbia.
Ces deux nouvelles versions sont excellentes, en particulier le LL w/Love RC Mix⭐⭐⭐ que l’on s’écoute tout de suite…
Un orgue house en intro, des delays sur les vocaux, un beat bien plus lourd… ce mix est plus punchy, plus club. Mon préféré !
Sur le Clivillés/Cole Club Dub⭐⭐ les accords de piano sont plus présents et le mix moins découpé par les samples, plus uniforme, plus proche d’un titre Garage avec ses nappes de strings sur la fin du refrain. En fait, il s’agit d’une version rallongée du Paradise Garage Club Mix, sorti sur le 12″ original.
Un mot sur la pochette, splendide et qui présente de nouvelles photos issues de la même séance que celle faite pour le premier vinyle.
Pour info, les deux mecs au dos ne sont pas Cole & Clivillés mais Mike Hughes et Alex « Spanador » Moseley (a.k.a. Cult Jam).
Voilà… j’espère vous avoir convaincu que Let the beat hit ’em fait vraiment partie des meilleures productions de Clivillés & Cole tant par son originalité que par la qualité et la variété des instruments utilisés dans sa conception.
A +
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