Jennifer Paige : Crush (David Morales – Tiefschwarz)

Bien qu’elle soit née aux States, près d’Atlanta en Georgie, Jennifer Paige doit son succès au label allemand Edel Records et son patron Jonathan First qui lui offrit en 1998 un premier contrat.

Le single Crush extrait de son album éponyme fut un carton planétaire, gagnant rapidement le top des charts dans la plupart des pays occidentaux.

Les remixes sortis par Edel furent soignés, avec un double vinyle de couleur bleu et 8 tracks.
Aux potentiomètres, on retrouve l’incontournable, l’infatigable David Morales, une valeur sûre !
Partagent aussi l’affiche sur deux remixes, Ali et Basti, les frangins de Tiefschwarz, alors espoirs prometteurs de la scène allemande.

Mais rentrons tout de suite dans le vif du sujet.

Premier mix de la liste, le David Morales Club^⭐⭐⭐ est le meilleur du premier vinyle.
Avec son intro « cinematic », ses strings disco et son beat lourd… difficile de résister. Dave donne juste ce qu’il faut de peps à ce titre déjà excellent à la base.
Pianos classieux, rhodes généreux, cela me rappelle son travail sur certains remixes de Mariah Carey… Tout simplement excellent.

Les versions Club Mix No Strings et Alt Club Body ne sont que de simples dérivés du mix principal… bons mais pas de quoi s’extasier.

Notre ami se lâche un peu plus sur le David Morales LA Crush Dub^⭐⭐ et le Momo’s Revenge.

Le premier mix donne libre court au claviériste (qui n’est pas crédité mais dont les sonorités me rappellent beaucoup celles de Satoshi Tomiie ?) pour un dub qui approche les 8 minutes. Morales comme d’hab’ est au conga et nous gratifie d’une mélodie à la Red Zone (ses dubs de la grande époque).

Cette atmosphère située entre Deep et Hard House continue sur le deuxième mix, un peu plus dur du fait d’un piano en retrait et qui ne réapparait que vers la fin du morceau.
Ces deux dubs auraient d’ailleurs pu aisément n’en constituer qu’un seul, tant leur construction est similaire.

En guise de dessert, il nous reste les deux remixes de Tiefschwarz à écouter…
Ceux qui connaissent leur travail et notamment la qualité de leur premier album, ne seront pas surpris par les éloges qui suivent.

La Tiefschwarz Hollywood Extended Version^⭐⭐⭐ sonne très acoustique, avec une grosse reverb sur la guitare et les drums. La voix de la belle Jennifer est pleinement mise en valeur sur une instrumentation riche et soignée. Le morceau reste bien équilibré dans sa construction entre breaks, passages instrumentaux, refrain et couplets.

J’aime particulièrement le solo de bells rhodes vers la fin du morceau et la partie fretted (guitare + basse). Un remix vraiment parfait dans un style entre Pop et Soulful… un son novateur pour l’époque et plein de promesses.

Je ne saurai d’ailleurs trop vous recommander de vous intéresser au travail des frères Schwarz, originaires de Stuttgart. Avant de basculer dans la techno, ils nous ont gratifié de quelques excellents morceaux de House, malheureusement souvent restés trop confidentiels.

Version exclusive de ce double pack, le Tiefschwarz Hollywood Deep Mix^⭐⭐⭐ est un dub vocal fort intéressant avec un superbe break d’entrée et une partie clavier très travaillée. Un bon mix de sortie pour clôturer un set d’after.

C’est justement le moment pour votre serviteur de tirer (provisoirement) sa révérence et de vous laisser déguster seul ce petit bijou, indispensable dans toute bonne collection.

It’s just a little crush (crush)
Not like I faint every time we touch
It’s just some little thing (crush)
Not like everything I do depends on you
Sha-la-la-la, Sha-la-la-la