Inoubliable icône de l’époque disco, Donna Summer (de son vrai nom Andrea Gaines) traversa pourtant une période difficile à la fin des années 80 après plusieurs échecs commerciaux sur son label Geffen Records.
Bien que David Geffen fut un de ses amis, leur relation se compliqua dès lors que le label voulut imposer ses choix artistiques à la diva capricieuse qu’elle était peu à peu devenue, rendue orgueilleuse par une décennie de succès et de récompenses avec le défunt label Casablanca.
Si sa collaboration forcée et houleuse avec Quincy Jones fut couronnée de succès en 1982 avec l’album éponyme ‘‘Donna Summer’, les disques suivants ne retrouvèrent pas le grand public et son label finit par se lasser.
Alors qu’elle cherchait à se relancer, c’est son entourage qui lui parla des producteurs en vogue du moment, le célèbre trio des Stock, Aitken et Waterman.
Mondialement connus pour leur succès avec Rick Astley et Bananarama mais aussi Mel & Kim ou Kylie Minogue… Mike, Matt et Pete avait monté une véritable usine à hits avec leur studio PWL, qui tournait en trois-huit comme le raconte Donna Summer dans une interview parue sur le CD promo du titre ‘This Time I Know It’s For Real’.
Mise en confiance par David Howels le managing director de PWL, Donna débarque donc en Angleterre fin 88 pour y enregistrer l’album ‘Another Place, Another Time’ qui bien que rejeté pus tard par Geffen, fut une opération commerciale plutôt réussie grâce aux singles qui se classèrent dans de nombreux charts en Europe comme aux Etats Unis.
C’est finalement Warner Bros. qui distribua le disque en Europe et sa filiale Atlantic aux USA.
Tous les singles extraits de l’album bénéficièrent de versions clubs d’assez bonne facture réalisées par les ingénieurs/remixeurs de PWL comme Phil Harding, Pete Hammond ou encore Dave Ford.
Mais de l’autre côté de l’atlantique, un célèbre duo de producteurs remixeurs étaient déjà en contrat avec Atlantic… David Cole et Robert Clivillés, alias C+C Music Factory.
Pour notre grand bonheur, ils travaillèrent donc sur le maxi US de Love’s About To Change My Heart, second single extrait de l’album, paru en août 1989.
Donna Summer : Love’s About To Change My Heart (US Remixes)
12″ US
1989 – Atlantic
Si la version 12″ de Phil Harding est particulièrement réussie avec son beat qui claque et son piano agressif, il faut reconnaitre que Cole & Clivillés ont su donner une dimension plus ‘club’ à ce titre.
Leur version 12″ Mix commence comme sur l’album par un musicapella, mettant parfaitement en valeur la voix de Donna, avant une longue intro beat de presque 3 minutes !!!
Ce démarrage calme et voluptueux est très vite coupé de façon agressive par un gros roll de boîte à rythme suivi d’une basse bien lourde qui amène ensuite un mystérieux chœur « Love’s gonna change » absent de la version originale…
La rythmique déboule… nerveuse, saccadée comme la Freestyle House de l’époque… puis arrivent les claviers de David Cole avec une release très courte… le morceau monte en puissance… les pistes se superposent, quelques scats et une guitare funky semblent accélérer le tempo et vous font irrésistiblement taper du pied… puis arrive la voix de Donna Summer ‘love’s about to change… love’s about to change‘… le premier couplet peut commencer.
Couplet qui part sans break préalable (pratique courante en dance music) ce qui permet ainsi de garder toute l’énergie accumulée sur l’intro dont nous parlions… du grand art mes amis !
Non… le premier break arrive en fait au ¾ du mix afin d’amener un final magnifique de 2 minutes où ressurgissent des chœurs additionnels et quelques rolls bien placés. Difficile de ne pas aller au bout de cette version quand vous êtes aux platines.
J’ai aussi un faible pour le Dub 2 (Aïe ! il y a sans doute un dub 1 qui ne fut pas retenu) également baptisé ‘Love Dub’ sur certaines compilations tardives… En effet, on y retrouve tous les éléments rajoutés par Cole & Clivillés mais de façon plus ‘audible’ que sur le vocal. Une possibilité supplémentaire d’apprécier leur ‘travail de maître’ sur ce titre.
Passés par Dimitri dans NRJ Club, j’ai recherché désespérément ces deux remixes pendant des années, ne sachant pas qu’ils étaient seulement sortis aux US, avant de les trouver tout à fait par hasard dans une foire aux disques de la région lyonnaise.
Je me souviens très bien de l’émotion que je ressentis en retournant la pochette pour voir les noms de mes deux héros apparaîtrent.
Yeeeesssssssss !!!! Je l’ai enfin !
C’était la belle époque des vinyles où tout n’était pas dispo en 1 clic…
Dis Papa… tu m’expliques c’est quoi un vinyle ???
Pour la petite histoire, un deuxième album avec PWL fut proposé à Donna Summer, mais le projet tomba à l’eau et c’est finalement la chanteuse Lonnie Gordon qui récupéra les titres prévus.
My selection:
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Tracks ended with [R] are some audio snippets only.
Moi je n’aime pas tout mais j’aime vraiment lire tes critiques détaillées, instructives et bien documentées 🙂
Merci bcp de ton passage sur le blog… ah le temps me manque pour écrire des revues comme celle-la… j’avais scanné ma pochette il y 3 ans déjà !!! mais jamais trouvé le temps d’écrire ce post.
« LATCMY » etait le 3eme single européen…
1) This Time I Know… 02/1989 #3) le single de la renaissance, la résurrection
2) I Don’t wanna get Hurt (05/1989 #7) Donna ne figure pas dans la video, car elle a jugé le remix affreux!!!
3) Love’ about (08/1989 #23) c vrai DUB 2 (two = Too, par ex) sinon c vrai ou est le Dub 1?
4) When love takes over you (11/1989 # 70+) existe une video tres fun
5) Breakaway (US) 01/1990)
6) Re-Breakaway remixé par Harding-Curnow
la chanson de Lonnie Gordon Happenin’ all over again, etait prevue pour DS, qui a refuse
Merci bien pour les infos 🙂